Départ en train 5 h30 ce matin pour Aqua Calientes, le dernier village avant le fameux MACCHU PICHU, citadelle Inca haut perchée sur un pic isolé, et classé au patrimoine mondial de l’Humanité.
La saison est à peine commencée et les cars de touristes, déjà nombreux, sillonnent les rues étroites du village.
Des restaurants à la mode occidentale, des hôtels en construction, des boutiques d’artisanat local sont légions ici. On aurait pas voulu voir ça en plein été : des troupeaux de gringos en vadrouille à INKALAND.
Un bus nous amène au pied du MACCHU. Certes, on avait déjà vu des reportages, des photos. Mais pour « de vrai » comme disent les enfants, c’est franchement impressionnant.
On dirait une ville entière quasi intacte. Avec ses maisons, qui communiquent les unes avec les autres, ses ruelles, son lieu cérémoniel, ses terrasses pour les cultures et même un système de stockage et d’écoulement des eaux.
Les constructions sont en pierre, et la terre sert de mortier; d’autres murs sont en pierre beaucoup plus imposantes et s’imbriquant parfaitement. Seules les toitures en paille n’ont pas résisté au temps. Quelques unes ont été refaites. L’herbe verte tapisse les terrasses à perte de vue. Des orchidées, fleurs exotiques colorées et des cactus apportent au lieu leur touche artistique.
Des sortes de gros lapins à queue de chinchillas ont élu domicile dans ce décor surréaliste.
Nous commençons par l’ascension du WAYNA PICCHU.
Des escaliers en pierre grimpent le long de ce sommet. Mais les marches sont hautes, irrégulières, le chemin,étroit, escarpé, borde le ravin à pic en contre bas. Ne pas regarder, ne pas se louper.
Et ça à grimpe, et ça grimpe, encore, encore, ça ne s’arrête jamais ? Il fait chaud, je suis essoufflée, mes genoux tremblent, mon coeur bat à la chamade, ma tête explose. Je craque. Un vraie halte s’impose !
Nous croisons à nouveau notre petit couple de canadiens rencontrés quelques jours plus tôt. Je reprends quelques forces et nous voilà repartis.
Nous croisons des colibris, des gros lézards, de sortes de petits moineaux à crête orange.
Le panorama vertigineux s’étend au loin sur la cité perdue des Incas, la vallée sacrée, le tumultueux URUBAMBA qui serpente au milieu des roches tombées des flancs du Dieu APU, esprit vivant de la montagne.
Ereintés, les pieds échauffés, nous redescendons en direction du village.
Après une douche salvatrice, nous visitons un peu le village et nous échappons en direction de la partie non touristique, là où les gens d’ici s’étonnent de voir déambuler des gringos.
Puis, nous allons honorer le RDV pris avec nos canadiens aux Banos Thermales, d’où le village d’AQUA CALIENTES tire son nom.
Des ponts en bois suspendus à la Robinson Crusoë nous y mènent. Là , les eaux thermales riches en minéraux aux vertus curatives, se déversent dans des bassins carrés qui s’échelonnent sur les terrasses. Les changement de bassin nous acclimatent à des températures progressivement plus chaudes; Entrecoupées d’eau glacée pour les plus valeureux. Une récompense et un grand soulagement musculaire. Se baigner en altitude dans des eaux chaudes naturelles au coeur d’une jungle dense et sauvage , des bruits de la cascade, sous un ciel limpide , est une expérience indicible. L’homme au coeur des éléments. A sa juste place peut être, loin des considérations artificielles de notre civilisation soit disant évoluée;
Après cette détente sauvage, le chemin nous amène dans un joli restaurant perché le TREE HOUSE, tout de bois construit. Le décor est ultra simple, authentique, lumières chaude des bougies, douce musique d’ambiance, feu de cheminée. Un peu de Feng-Shui au pays de l’homme rouge. Le service est courtois, la mets fins et délicieux.
Salade d’avocat au parmesan relevée d’un grand cru de vinaigre balsamique, carpaccio de truite sauce passion saupoudré d’ herbes inconnues, suivi d’un tournedos d’alpaga grillé au four (une première pour nous) accompagné de purée de légumes variés relevée d’une pointe de piment doux. Jus de fruits exotiques fraîchement mixés naturellement sucrés et savoureux. Tout droit en provenance du marchand, fraîchement livré à la commande par un simple coup de fil !
Une cave à vin ravira les amateurs. Toutefois, nous n’avons pas testé !
Pour ceux qui s’y rendraient prochainement, l’adresse n’est pas (encore) dans les guides mais le mérite amplement, les coordonnées sont : www.rupawasitreehouse.net (comptez environ 15 € /pers).
Pour nous suivre : http://www.a-trip.com/tracks/view/20141
